Les filets maillants

Les filets maillants sont constitués d’une nappe rectangulaire déployée verticalement dans l’eau. Des flotteurs sont fixés sur la partie supérieure. La partie inférieure est lestée pour maintenir les filets en position verticale.

Le maillage de la nappe est adapté à l’espèce recherchée. En effet, le filet maillant piège le poisson en le retenant dans la maille au niveau des ouies. Il sélectionne donc une gamme de tailles de poisson, laissant les trop petits s’échapper et repoussant les trop gros.

 

Filet calé et filet dérivant

Lorsque le lestage est supérieur à la flottabilité, le filet maillant reste sur le fond. On parle alors de filet calé. Celui-ci est mis à l’eau depuis le navire en plusieurs sections de quelques kilomètres. La longueur totale peut atteindre cinquante kilomètres.

Lorsque le filet est positionné à proximité de la surface et qu’il n’est pas retenu par un ancrage, on parle de filet dérivant. Sa flottabilité est supérieure au lestage. Mis bout à bout, les filets peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres.

  Filet dérivant 

Filet droit et filet emmêlant

Le filet maillant peut être constitué d’une ou plusieurs nappes. Formé d’une seule nappe on l’appelle filet droit. Constitué de plusieurs nappes, il prend le nom de filet emmêlant. En effet ce type de filet capture les poissons par emmêlement, à la différence du filet maillant droit qui les retient par différents appendices. Le filet emmêlant le plus utilisé est le trémail.

Le trémail est formé de trois nappes adjacentes. Les deux nappes extérieures (les aumées) sont à larges mailles. La nappe intérieure (la flue) est plus grande pour donner du flou et à mailles plus petites pour retenir aussi bien les gros que les petits poissons. C’est la pêche par emmêlement.

Espèces pêchées  : 

  • Le filet maillant est efficace pour la sole, le merlu, la baudroie...

Avantages :

  • Le filet maillant est sélectif car il ne retient qu’une gamme de taille de l’espèce recherchée en fonction du maillage
  • Cette technique n’utilise pas d’appâts, ce qui réduit les coûts de fonctionnement et évite le risque de capturer des oiseaux lors de la mise à l’eau des filets.

Inconvénients :

  • Les filets peuvent être perdus sur le fond. Ils sont alors appelés filets fantômes. Près des côtes et à faible profondeur ils perdent rapidement leur efficacité (quelques jours ou semaines) en raison des courants qui les emmêlent et de la fixation de fouling . S’ils sont perdus à de plus grandes profondeurs, ils peuvent continuer à pêcher pendant plusieurs mois ou voire plusieurs années, contribuant ainsi à l’augmentation de la mortalité par pêche.
  • L’effort de pêche n’est pas facilement quantifiable, sauf à perfectionner des méthodes de contrôle. Avec les moyens actuels, on cerne mal par exemple, l’activité d’un navire qui peut mouiller 50 kilomètres de filets en une journée, mais qui peut utiliser un total de 200 kilomètres en ne relevant ses filets que tous les quatre jours, ce qui se rencontre dans les pêcheries de baudroie.
  • Des captures accidentelles de cétacés peuvent se produire. Ce sont en général des marsouins pour les filets de fond, et des dauphins pour les filets dérivants.
  • Les filets maillants ne sont efficaces que pour un nombre limité d’espèces.