Objectifs de gestion
La principale préoccupation des scientifiques, des gestionnaires et des pêcheurs est d’assurer la pérennité des stocks en évitant une trop grande diminution de la quantité de reproducteurs et donc l’effondrement du recrutement conduisant à un stock de taille tellement réduite qu’il ne pourra plus faire l’objet d’une exploitation ; on parle alors de surexploitation, sans pour autant que le stock, l’espèce soit en voie de disparition, d’extinction.
Ainsi pendant longtemps l’objectif de gestion principal, urgent, a consisté à minimiser les risques d’effondrement en fixant un « seuil plancher » de biomasse de reproducteurs et un « seuil plafond » du taux de mortalité dû à la pêche. C’était l’objectif de la précédente PCP (2002-2012), basé sur l’approche de précaution dans son acception minimaliste.
Cependant, assurer la pérennité des stocks en minimisant les risques de catastrophe n’aboutit pas nécessairement à une exploitation optimale des ressources. Or, depuis le Sommet mondial pour le développement durable (Johannesburg, 2002), la gestion des ressources halieutiques vise un objectif plus ambitieux : l’exploitation au « rendement maximal durable (RMD)». C’est l’objectif principal de la nouvelle PCP (2013-2020).
Il existe d’autres objectifs de gestion, complémentaires comme l’amélioration de la sélectivité pour limiter les captures d’espèces non désirées ou celles d’individus d’espèces commercialisées mais de trop petites tailles, ou plus généraux comme la limitation des impacts sur les habitats. Le premier est indirectement l’objectif de l’article de la nouvelle PCP sur l’obligation de débarquement. Le deuxième s’intègre dans l’approche globale de la DCSMM qui vise le bon état écologique des océans communautaires.