Les palangres

La palangre est constituée d’un corps de ligne, appelé ligne mère ou maîtresse, sur lequel sont fixés des hameçons par l’intermédiaire d’avançons. Un émerillon est en général placé entre l’hameçon et le corps de ligne. L’appât accroché à chaque hameçon est choisi en fonction de l’espèce recherchée.

La palangre est maintenue soit sur le fond à l’aide d’ancrages, soit à la surface par des flotteurs. Elle est alors appelée palangre flottante ou dérivante. La technique le plus utilisée en Europe est la palangre de fond. Plusieurs milliers d’hameçons peuvent être mis à l’eau à chaque opération de pêche.

Les pêcheurs Espagnols utilisent une variante originale pour capturer le merlu, la palangre mixte : des flotteurs et des lests sont fixés en alternance tout au long de la ligne. Cela permet de positionner les hameçons dans une tranche d’eau d’une dizaine de mètres au-dessus du fond.

Espèces pêchées  : 
Le requin, la roussette, la raie, le congre, la lingue, la dorade, le grondin, le merlan sont pêchés avec une palangre de fond. Le bar, le thon, l'espadon sont capturés avec une palangre flottante.

Avantages :

  • Pas d’effet négatif sur les habitats marins.
  • Les palangres de fond sont sélectives en termes de tailles et d’espèces de poissons. Les palangres dérivantes le sont moins.
  • Produits ramenés à bord de très bonne qualité et en général vivants.

Inconvénients :

  • L’effort de pêche est difficilement contrôlable.
  • La palangre est médiocrement sélective en terme d’espèces dans ses formes dérivantes : une palangre à espadon capture également plusieurs espèces de thon et de requins.
    Selon les mers fréquentées, des tortues peuvent mordre aux hameçons. Dans certaines conditions, les palangres de fond peuvent prendre des oiseaux marins, attirés par les appâts lors de la mise à l’eau de la palangre.
  • L’utilisation d’appâts rend cette pêche onéreuse quand les captures sont faibles.
  • La palangre n’est efficace que pour un nombre limité d’espèces cibles.