Celselect : Celtique -Sélectivité

Pour appliquer le principe du « zéro rejet en mer » imposé progressivement par la nouvelle politique des pêches européenne des pêches, il n'est pas nécessaire d'expérimenter des dispositifs ruineux, d'autant que les professionnels ne disposent que peu de temps pour s'adapter. D'ici à 2018, les navires devront stocker à bord et débarquer tout le poisson pêché.

En mer Celtique et dans le golfe de Gascogne, des tests sont menés sur différents dispositifs de pêche qui limitent les captures indésirables tout en préservant la rentabilité économique de l'activité. Aux pêcheurs ensuite de se les approprier. Le « T90 » a déjà donné de bons résultats. Il s'agit d'un filet dont les mailles tournées à 90º par rapport au sens usuel de montage restent davantage ouvertes. Elles laissent ainsi passer les juvéniles et les espèces indésirables dans la partie droite du chalut. Des essais ont été réalisés sur des chalutiers de 24 m qui ciblent la lotte, la cardine, l'églefin... en mer Celtique.

Pêcheurs et scientifiques n'ont pas attendu 2014 pour adapter des dispositifs et affiner leurs techniques, mais jusqu'ici les essais étaient ponctuels et les données souvent mal mesurées. D'où la mise en place du programmes Celselect (mer Celtique). Une grosse année d'essais et de réglages sera nécessaire pour obtenir des résultats. il s'agit avant tout d'élaborer une « boîte à outils » avec des données scientifiques à destination des professionnels. À eux d'adapter à la saison, à leur type de pêche, aux espèces visées les différents dispositifs à l'essai. Les dispositifs testés devraient permettre une pêche de meilleure qualité. Sélectivité et rentabilité ne sont pas nécessairement incompatibles.

 

• Pêcheurs de Bretagne (porteur du projet)
• Ifremer

 

Principal financeur : France Filière Pêche

La durée du projet est de 2 ans (début 2014 - fin 2015), prolongé jusqu'à juin 2017.

 

Pascal Larnaud (Pascal.Larnaud@ifremer.fr)