Surtine

SURvie de la langousTINE rejetée après capture

Description du projet

Dans le cadre de la mise en place de la nouvelle Politique Commune des Pêches, et en particulier l'obligation de débarquement des espèces soumises à quotas, la Commission Européenne a indiqué dans un courrier adressé à la DPMA que l’exemption pour survie élevée pour la langoustine capturée au chalut dans le Golfe de Gascogne « sera permise pour une durée d’un an seulement. Si de nouvelles données et une évaluation scientifique du CSTEP confirme la survie de la langoustine, une nouvelle exemption pourra être demandée. » La survie des langoustines rejetées a été étudiée dans le Golfe de Gascogne dans les années 1980 puis 2010, en étudiant leur vitalité après 3 jours de ré-immersion en mer. Cette période d'observation a été jugée trop courte par le CSTEP, d'autant plus qu'une étude suédoise récente portant sur 14 jours d'observation a montré qu'une mortalité peut intervenir au-delà de 3 jours. La Commission considérant que les résultats obtenus sur une pêcherie ne sont pas transposables à une autre, il devient alors nécessaire et urgent d'estimer la survie des rejets de langoustine dans le Golfe de Gascogne selon un protocole approuvé par la communauté scientifique. De plus, afin d’augmenter la survie, notamment pour la langoustine capturée dans les pêcheries chalutières, les Etats Membres sont fortement encouragés de prendre les dispositions nécessaires pour faire des investissements à bord des navires qui augmente la survie des espèces (ie tables de tri ou goulottes de rejets). Le projet SurTine golfe de Gascogne propose d'étudier l'évolution de la mortalité des langoustines rejetées après chalutage à 3 reprises au cours de la saison langoustinière (avril, juin et août). Il s'agira de capturer les langoustines en conditions commerciales à bord d'un navire professionnel. Les rejets seront échantillonnés selon un protocole conforme aux recommandations du groupe du WKMDS (Working Group to Measure Discards Survival) du CIEM. Les langoustines seront ramenées à terre et observées en captivité en viviers. La mortalité de chaque échantillon sera évaluée quotidiennement afin de détecter son niveau de stabilisation, niveau à partir duquel un taux de survie pourra être estimé rigoureusement.

 

Partenaires

  • AGLIA (porteur de projet)
  • IFREMER Lorient

Financement

Le financement est assuré par France Filière Pêche.

Durée

La durée du projet est de 20 mois à partir de janvier 2016

Coordination

Responsable scientifique : Ifremer
Sonia Mehault, Dorothée Kopp, Julien Simon, Fabien Morandeau