Orcasav
Comparer les performances des nasses de grands fonds pour poissons de grande taille à celles des palangres dans le but de les utiliser pour la pêche à la légine et ainsi éviter que les appâts ne soient mangés par les oiseaux et mammifères marins
La légine est une espèce très convoitée par les armements de La Réunion pour qui elle a un poids économique indéniable. La technique de pêche à la palangre actuellement pratiquée n’est pas satisfaisante. En effet autour de l’archipel de Crozet, les cachalots et les orques ont appris à « se servir » sur les palangres. Si la légine a toujours fait partie du menu du cachalot, jusqu'ici elle ne faisait pas partie des proies naturelles de l'Orque. On évalue à 40% de la production brute, les prélèvements de ces prédateurs or, ces prélèvements sont imputables aux quotas des armements. De plus, la palangre constitue une menace pour les oiseaux marins qui, attirés par les appâts, se prennent aux hameçons.
L’objectif du projet Orcasav est de trouver une technique de pêche alternative qui éviterait que les appâts ne soient mangés par les oiseaux et les captures par les mammifères marins. Les scientifiques préconisent l'utilisation de nasses de grands fond pour des poissons de grande taille. L’avantage de cette technique est qu’elle permet d’obtenir des produits de meilleure qualité car elle est moins traumatisante pour les poissons capturés. Elle est aussi plus respectueuse de l’environnement. Des essais en mer devraient permettre de tester l'efficacité des nasses par rapport à la palangre en terme de quantités pêchées. L’objectif final du projet est, bien entendu, de faire en sorte que la pêche à la légine reste économiquement viable pour les armements concernés
Une campagne d’expérimentation partie le 14 janvier 2010 pour 45 jours a eu lieu dans les eaux australes autour des îles Crozet, à bord du navire de pêche australien « Austral Leader II » affrété par le consortium chargé du projet. 11 prototypes de nasses ont été testés et leurs performances comparées à celle des palangres. Les TAAF qui encadrent les pêcheries de légines a embarqué 2 contrôleurs pour cette campagne expérimentale.
Les partenaires
Un consortium réunit 5 partenaires :
- Syndicat des Armements Réunionnais de Palangriers Congélateurs(SARPC)
- Société Le Drezen,
- Muséum national d’Histoire naturelle(MNHN)
- Ifremer
- CNRS
Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sont également impliquées dans le projet
Durée
Des résultats sont attendus pour la fin 2010
Financement
Le projet d'un montant de 1 777 000 € est financé par le consortium d’armateurs - le Syndicat des Armements Réunionnais de Palangriers Congélateurs (SARPC), le Fonds Unique Interministériel, les Conseils Régionaux de Bretagne et de La Réunion
Coordination
La coordination générale du projet revient au SARPC et la coordination scientifique à Ifremer, Ronan Le Goff (Ronan.Le.Goff@ifremer.fr) et Gérard Bavouzet (Gérard.Bavouzet@ifremer.fr).
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